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l'équipe verte

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Laisser parler Narcyz se révéla une bien meilleure solution que ce qu'il attendait. Sveinn, comme l'avait fait remarquer le Polonais quelques minutes plus tôt, commençait vraiment à s'embrouiller dans ses explications. Elles étaient parfaitement claires dans sa tête, mais lorsqu'il les exprimait à voix hautes, trop d'impossibilités logiques semblaient apparaître du fait de la nature signifiante du langage. Les sous-entendus de chaque mot et leurs doubles sens n'aidaient pas le pauvre Islandais à se faire vraiment comprendre. Narcyz avait les idées plus claires, mais il se contentait surtout de répliquer, de vouloir corriger la vision de Sveinn, sans jamais jusqu'alors émettre un point de vue indépendant. C'est pourquoi Sveinn jugeait judicieux d'inverser les rôles et de laisser Narcyz prendre la parole. Ainsi, il se retrouverait dans la position inverse et serait libre de critiquer à son tort. Et puisque Narcyz étalait les choses plus simplement que lui, ce ne pouvait être bénéfique qu'à tous les deux.
Cela n'empêchait pas qu'entendre le Polonais parler de sa propre expérience était désagréable. Sveinn n'y retrouvait pas d'échos de la sienne, parce qu'il se rendait bien compte d'à quel point leur situation était différente. Tous les deux avaient souffert, mais de manière non-similaire. Narcyz s'était d'abord laissé capturé par son pouvoir, alors que Sveinn restait libre, mais impuissant. Et puis, la télépathie était moins douloureuse que son monstre à lui : elle avait dû montrer à Narcyz des choses terribles, traumatisantes pour un jeune cerveau, mais ce n'était pas lui qu'elle montrait. Il y avait toujours un moyen d'imposer des barrières et de se détacher des visions d'horreur. Sveinn n'avait pas eu ce choix : l'horreur venait de lui, il était l'horreur, et ne pouvait pas décider de s'en séparer. Il ne pouvait pas ne pas se sentir coupable, parce qu'il était né ainsi et qu'il s'agissait d'un élément de sa personnalité. La honte, la colère, la douleur... tout ce que Sveinn avait pu ressentir était vraiment sien, ce qui rendait le tout difficile. Narcyz avait pu se protéger de manières diverses, ce qui était impossible pour Sveinn.
Cependant, Sveinn essaya de ne plus penser à lui-même. Après tout, Narcyz avait vraiment souffert, il était capable de le reconnaître à sa voix. En s'ouvrant ainsi à cette révélation, Sveinn ne pouvait que penser qu'il avait raison. Narcyz avait appris à maîtriser son don parce qu'il souffrait trop s'il ne le faisait pas. Peut-être même pouvait-on dire qu'il s'agissait d'une réaction de défense aussi naturelle que les anticorps. Lorsqu'il entendit parler de mal, Sveinn retint son souffle, étonné par un tel aveu du super. Ainsi, lui-même considérait son don comme tel ? Finalement, ils n'étaient pas si éloignés que cela : ils avaient simplement du mal à se comprendre. Lorsque Narcyz eut fini de se livrer, Sveinn se dit qu'il avait eu raison de le faire parler. Mais là encore, il préféra gagner un peu de temps en répondant à la question finale :
« Qui te dit que le guérisseur ne fait pas quelque chose de risqué ? Il y a un risque partout, et tout ce que son pouvoir apportera, c'est une guérison non-naturelle un peu plus rapide. Il n'en est pas plus fiable pour autant. »
Sveinn se demanda alors s'il existait des guérisseurs pour l'âme. Ce devait être une bonne solution à son problème, si la science ne parvenait pas à le résoudre. Quelqu'un capable de manipuler les esprits pour faire taire le monstre à jamais. Sveinn ne craignait pas la douleur que cela impliquerait : il l'imaginait déjà atroce, mais il avait déjà fait peser les différents choix que cela offrait à lui et en avait conclus que c'était peu cher payé pour être débarrasser de la peur. Mais c'était extrêmement risqué : rien ne lui indiquait que cela fonctionnerait, qu'il ne deviendrait pas l'esclave sans cervelle d'un autre ou que son pouvoir ne serait pas renforcé. Il fallait une personne de confiance qui avait déjà exercé, mais Sveinn n'en connaissait aucune. Cela ne l'empêcha pas de poser la question :
« Dis-moi, avant que je te parle de moi... Tu sais manipuler les autres ? »
La question était timide et craintive. Il ne s'agissait pas uniquement de savoir si Narcyz était capable d'extraire la bête de lui : Sveinn essayait aussi de déterminer s'il pouvait vraiment lui faire confiance. Savoir jusqu'où le super-héros était capable d'aller. Mais la question était piège, car il n'était pas certain qu'une réponse pût vraiment lui convenir.
« C'est très important pour moi. » insista-t-il doucement.

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Hey hey hey les coupinous Very Happy
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Le forum perd un peu de son activité, peut être c'est la période je ne sais pas ! Mais je ne perds pas espoir car je l'aime trop ce forum , c'est mon petit bébou !!!
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