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 Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy

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Roy L. Winter

Roy L. Winter


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Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Vide
MessageSujet: Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy   Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Empty22.06.13 0:22

Certains jours, je repense à mon enfance, cette période que je suis forcé d'appeler ma jeunesse à défaut d'avoir eu une vie plus longue. Comme aujourd'hui : je m'étais assis face à la fenêtre, mais sans regarder le paysage morne qui se déroulait devant moi. Pas de paillettes ni de grands hommes, je n'avais vue que sur de misérables citoyens du monde entier qui ignoraient qu'un riche jeune homme les toisait du haut de son appartement. Le ciel était gris, de la même couleur que mon humeur, et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'un orage gronderait lorsque, désespéré d'être resté si longtemps à ne rien faire, mon caractère coutumier reprendrait le dessus pour me forcer à jeter mes poings contre une vitre qui ne vibrera même pas sous mes coups. Pour l'instant, j'étais un lion endormi, et tant qu'aucune goutte de pluie ne tombait depuis le ciel, on pouvait croire que le temps reflétait mon humeur. Une humeur maussade puisque j'étais pris d'une autre de ces crises de mélancolie passagère qui me donnaient envie de tout lâcher sur le champ – ce que j'aurais fait si j'avais eu une perspective autre que la mienne. Mon futur était déjà tout tracé, et si c'était un élément rassurant lorsqu'on avait mon âge, parfois aussi, cela donnait à réfléchir. Je n'avais pas le choix, voilà la vérité. On ne me l'avait jamais donné, pas même pour me donner la possibilité d'y réfléchir vraiment. Je n'avais même pas le choix de penser qu'être l'héritier de mon père était mal : je l'étais et ça me plaisait. J'avais l'impression d'être programmé comme un robot, et dans ces moments, j'en frissonnais presque de dégoût. Sur le carreau, la condensation formait une buée trouble à quelques centimètres de mes lèvres.
Quelques années plus tôt, j'avais déjà vécu à Londres, mais pas ici, dans ce quartier. Je ne savais pas où j'avais habité exactement, car depuis ma fenêtre, mon point de vue était limité ; pourtant, j'étais persuadé de regarder dans la bonne direction. C'était derrière, comme si je n'avais plus le droit désormais de l'avoir sous ma vue. J'y avais rencontré mon meilleur ami et je m'étais façonné tel que j'étais à présent – dépensier, supérieur et narcissique, pour ne pas dire méprisant. Et puis, un autre jour, j'étais parti en vacances, et subitement me revint l'image d'une petite fille de mon âge qui était sage comme une image. Ses parents l'avaient appelé Mila et elle avait tout d'une jeune fille de bonne famille. Le genre de jeune personne que mon père aurait approuvé comme future épouse pour moi, mais pour qui je n'avais à l'époque pas d'attirance particulière, parce que j'étais trop jeune. Lorsque j'avais appris son arrivée à Londres, il y a peu, je m'étais dit qu'il fallait que je la revoie. C'était plus fort que moi, car j'avais encore d'elle l'image d'une poupée de porcelaine parfaite, et je me demandais quelle sublime jeune femme elle devait être. Quelle déception de voir ce qu'elle était devenue. Elle était différente, au point que je ne l'avais pas reconnue, malgré ses traits qui pourtant m'étaient familiers. Cette subite métamorphose m'avait marqué. Je trouvais qu'elle était injuste et dommage. Une si belle jeune fille, devenir ce souillon, c'était tout le contraire de ce qu'enseignaient les contes de fée. Elle aurait dû savoir que ce n'était pas ainsi qu'une femme pouvait rencontrer le prince charmant. Je m'étais vaguement interrogé sur les raisons de son changement, mais je n'avais pas pu m'y attarder, car je me rendais compte que la façon dont elle avait changé me perturbait un peu trop. La question tournait en boucle dans ma tête et aucune réponse ne me convenait vraiment.
Finalement vint le moment où je n'en puis plus. Je me détournai de la fenêtre en constatant qu'un léger mal de tête m'avait pris. Il s'accompagna d'une sorte de colère à l'idée que Mila la douce eût pu devenir Erin la rebelle. Je n'étais pas croyant, et ça ne m'avait jamais dérangé, mais sur le coup, j'étais déçu de n'avoir personne à blâmer pour cette métamorphose. J'avais besoin de prendre l'air, et c'est ce que je fis : j'attrapai ma mini-besace avant de claquer la porte derrière moi. Personne ne me cria dessus, pas même mon voisin mélomane, comme s'il savait qu'aujourd'hui, j'étais le Roy des mauvais jours.

Je ne sais pas combien de fois j'ai dû quitter mon appartement, mais à chaque fois, la même constatation s'imposait : l'air frais ne me calmait pas. Je devais avoir le sang chaud naturellement, la température ne pouvait pas baisser à cause d'un simple courant d'air. En revanche, cela me permettait de m'oxygéner, malgré la pollution urbaine à laquelle j'étais parfaitement habitué.
Ce qui avait changé était mon attitude, et comme je ne pouvais pas marcher sans avoir au moins une idée de ce que je comptais faire, je me forçai à réfléchir au lieu où je voulais me rendre. Cela ne me prit pas grand temps, car je savais parfaitement où je désirais me rendre : voir Erin, lui mettre en évidence ce que je lui reprochais, et accessoirement calmer mes nerfs que ma mélancolie avait mis à vif. Cependant, le trajet ne fut pas à mon avantage, car je me trompais de rue en surveillant du coin de l’œil un individu qui me paraissait suspect, et la pluie s'en mêla avant que je pusse me réfugier au Bar Vinyl. C'est en passant l'entrée que je me rendis compte que c'était stupide de passer la voir sans même savoir si elle était présente ce jour-là. Heureusement pour moi, lorsque je demandais au premier employé que je vis si elle travaillait, il me répondit par l'affirmative et me montra même où elle était.
Lorsque je la vis, je fis de grands efforts pour ne pas serrer les dents comme un chien contrarié – un réflexe parfaitement humain mais qui ne convenait pas un jeune homme de mon genre. Je me forçai également à ne pas faire de remarques sur sa tenue de travail, qui me décevait. Elle me paraissait trop moderne alors que dans mes rêves, Mila était encore vêtue de robes du siècle dernier – mais je crois que je m'étais fait des films sur elle pour en être arrivé à de telles extrémités. Je me contentai donc de la toiser.
« Sincères salutations. » fis-je en guise d'introduction, bien décidé à mettre d'emblée le ton de la conversation.
J'exagérais un peu, car même moi était capable d'adresser un bref « salut » à son meilleur ami. Sans la regarder, je parcourus du regard le disquaire. C'était d'ordinaire un lieu sympathique, que j'appréciais la plupart du temps – c'est-à-dire quand je dénichais quelque chose de vraiment intéressant dans ses rayons. Mais l'envie de m'y laisser emporter n'était pas aussi forte que celle de remettre Erin en place, et une fois le tour virtuel accompli, je revins vers elle et dit :
« Alors, tu as vraiment l'intention de foutre ta vie en l'air ? »
Ton accusateur et voix sèche, je ferais un très bon acteur dans d'autres circonstances. Certes, je pensais vraiment ce que je disais, mais ce qui importait plus, c'était la mise en scène que je créais autour de cela. Tout, plutôt que de lui avouer que la voir ainsi m'avait vraiment blessé.
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M. Erin Rosebury

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MessageSujet: Re: Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy   Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Empty27.06.13 1:01



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Je viens gâcher ta vie.

 

 
J'essaie d'oublier ce qui m'est arrivé l'année dernière. Le reste, mon enfance, je n'en ai plus aucun souvenir. C'est assez étrange, parfois j'en pleure, j'en souffre. Je garde toujours une photo de mes parents sur moi, pour ne pas les oublier eux. Cependant, ma nouvelle vie, si je peux dire, ne me déplaît pas. Je me sens bien, surtout avec Neal. C'est lui qui m'a sauvée de la solitude. Pour rien au monde je quitterais cet endroit que j'ai apprivoisé. C'est vrai qu'au départ je ne me sentais pas à l'aise du tout. Ça a changé grâce à Neal qui ma mise dans le bain tout de suite. Je lui doit tout maintenant. J'avais perdu quelque chose qui était irremplaçable, j'avais obtenu ce que je voulais mais pas ce que j'avais besoin. Mais je suis prête à prendre un nouveau départ. Des larmes ne viennent plus ruisseler le long de mon visage. Je suis devenue forte.

 C'était une longue nuit, et comme tous les matins, c'est aux côtés de Neal que je me réveille. La fenêtre de l'apart' donnait sur Camden Town et ces belles rues. Alors qu'il était 8h du mat', on voyait du monde. Le quartier était déjà actif. C'est vrai que le réveil fut un peu dur, les cheveux en bataille. Je me dépêchais de manger un petit peu, et me préparais pour aller travailler. Il fallait bien que je survive avec un petit boulot à côté, même si j'ai reçu l'héritage de mes parents. Et il fallait bien que je m'occupe ici. Ce n'a pas été difficile de trouver un petit travail. Me voilà vendeuse dans le disquaire de Bar Vinyl à Camden Town. J'aime ma nouvelle vie, je l'avoue. Mais je ne sais pas ce que le futur me réserve. J'attends ça avec impatience. Où allons-nous, personne ne le sait. Je laisse le fil du temps passer. J'ai une paroles et je suis ma voie.

 Avec Roy, on s'est rencontrés en Ecosse, dans ma ville natale Edinburgh. C'était il y a quelques années, et là on se retrouve ici. Cependant, il n'a pas retrouvé l'"ancienne" Erin, celle qu'on surnommait la belle Écossaise, la fille sage à papa. J'ai beaucoup changé depuis. Comment dire, qu'à cette époque, on n'était pas non plus proche. C'est vrai, il n'était qu'en vacances, alors on n'a pas pu se voir et se connaître un peu plus. Mais tout ce que je savais de lui était qu'il était une sorte de fils à papa, très riche. Mais depuis mon arrivée, il me fait savoir qu'il n'aime pas la façon dont je me comporte en ce moment. Que dire de plus ? J'ai choisis cette vie-là, c'est tout.

 Arrivée au Bar Vinyl, j'y restais toute la journée comme à mon habitude. C'était partie pour une autre journée ordinaire de boulot. Mais cette journée n'était pas aussi ordinaire qu'elle en avait l'air. J'apercevais Roy qui s'approchait. Mon réflexe : je baissais les yeux. "Sincères salutations." dit-il simplement. *Pourquoi est-il venu ?* pensais-je. J'allais avoir rapidement la réponse à ma question.  "Alors, tu as vraiment l'intention de foutre ta vie en l'air ?" ,qu'il lançait.
Je restais sans paroles pendant un moment. Puis le regardais : "Pourquoi tu t'inquiètes ? Et oui, j'ai décidé de vivre cette vie là. As-tu quelque chose à ajouter ?". Mes paroles étaient assez froides. Je ne comprenais pas le comportement qu'il avait avec moi.




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MessageSujet: Re: Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy   Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Empty29.06.13 16:19

J'avais des espoirs pour elle, de grands espoirs. Ce genre de fille - ou plus exactement, le genre de fille qu'elle avait été - avait un grand avenir devant elle, si elle savait s'y prendre. Elle pouvait devenir extrêmement riche sans être obligée de se plier à devenir une bimbo sans cervelle, ou une artiste sans talent. Ce genre de célébrité n'apportait jamais rien de bon aux personnes : elle leur faisait prendre la grosse tête, les détruisait de l'intérieur, et ces jeunes gens finissaient ou bien à la rue ou bien mourrait d'une overdose avant l'âge. Mila aurait pu avoir un autre avenir, celui des gens comme moi. Elle n'aurait eu aucun problème pour se lancer dans de brillantes études, aller à Oxford ou Cambridge, rencontrer des relations importantes et terminer avant ses cinquante ans à la tête d'une entreprise mondiale, avec plusieurs superbes maisons, un mari riche, peut-être un peu froid, mais dévoué, et des enfants adorables qui n'auraient de cesse de vouloir reproduire le chemin familial. Un peu comme ma mère, en quelque sorte. J'étais incapable d'imaginer de meilleur schéma de vie pour une femme et il me paraissait incompréhensible qu'elle ne voulût pas de cette vie.
Le disquaire où elle travaillait était agréable, je ne le niais pas. Il avait un côté... différent. Comme s'il s'intégrait parfaitement dans l'air du temps et attirait les jeunesses de notre époque, mais comme s'il était plus que cela. Un repère pour des nostalgiques ou bien une étape obligée des amateurs. Comme s'il y avait une authenticité cachée derrière. Mila - pardon, Erin - avait bien choisi son endroit de travail. Mais ce lieu était bien pour un job d'été, pour les étudiants désargentés, et certainement pas pour une jeune fille de bonne famille telle qu'elle. Je n'espérais pas la voir se ranger à mes arguments, mais tout de même, pourvu qu'elle n'envisageât d'y faire sa vie !
Évidemment, Erin n'appréciait pas vraiment me voir fourrer mon nez dans ses affaires. Après tout, c'était une réaction normale, comme mon père qui surveillait scrupuleusement mes comptes sous prétexte qu'il gagnait de l'argent et que j'étais le parasite de l'affaire. Les personnes qui se sentaient les plus responsables éprouvaient toujours le besoin de prouver à celles qui leur paraissent s'éloigner du droit chemin qu'elles avaient savaient plus qu'elles, et elles le leur prouvaient. Dans ce cas, on pouvait se demander pourquoi je n'avais pas encore compris la leçon avec mon père, mais je ne me mettais pas facilement en question, alors que c'était ce que je demandais à Erin. Mais qu'importe. Je n'avais que ce que je méritais, à savoir une réponse froide qui n'engageait pas vraiment une conversation. On aurait plutôt dit que nous allions nous déclarer la guerre. Qui sait, j'espérais peut-être créer une réaction chez elle, peut-être même la faire virer, même si ce n'était pas très sympathique de ma part, et que je devrais prendre le risque de n'avoir plus le droit de mettre les pieds au Bar Vinyl. Cela ne me ressemblait guère.

« Justement, tu mets le doigt sur ce qui me pose problème : je m'inquiète pour toi ! »

Mais pourquoi ? Ce n'était que la connaissance d'un été, une jeune fille que j'avais trouvé sublime en son temps, mais que j'avais vite fait d'oublier. Peut-être ne lui aurais-je pas prêté autant d'attention si elle était restée telle quelle, après tout. Mais ma sollicitude me paraissait étrange. Je ne comprenais pas pourquoi je perdais ainsi mon temps avec elle. Quelle valeur personnelle avait été éraflée et souillée par son comportement ? Car c'était bien le problème : j'avais l'impression qu'elle m'avait fait une offense personnelle, alors qu'elle s'était contentée de vivre sa vie de son côté, pendant que je ne me souciais pas d'elle. C'était comme si on avait abîmé un monument ou une statue que j'appréciais beaucoup. J'avais aimé voir Mila comme une belle statue d'un temps passé, et l'idée que ce n'était pas le cas, que je m'étais trompé sur son compte, était insupportable. Je détestais vraiment me tromper.

« Je sais que c'est ta décision, mais ça ne veut pas dire pour autant que c'est la bonne décision. Alors excuse-moi si mes termes te choquent, mais oui, pour moi, tu fous vraiment ta vie en l'air, et pour quoi ? »

Je n'avais pas envie d'écouter sa réponse, car à mes yeux, elle serait forcément mauvaise. Elle pouvait me sortir des tonnes d'excuses parfaites qui ne changeraient rien au problème. Quoique, je n'étais pas certaine qu'elle eût vraiment envie de s'excuser. Elle ne ressentait pas le besoin de se justifier devant moi, et tout ce que j'étais pour elle, c'était un gêneur pénible qui ne comprenait rien à ce qu'elle vivait. Un gêneur qui se réfugiait derrière son argent et ses belles manières pour ne dire à tous qu'il était un salaud. Ce que, soit dit en passant, n'était bien sûr pas du tout le cas.

« Pour un salaire minable, dans un lieu minable, avec une vie minable et des perspectives minables... Si encore, tu visais quelque chose, je ne dis pas, mais la vérité, c'est que tu plonges de plus en plus et que si personne n'est là pour te le faire remarquer, tu n'auras aucune chance de t'en sortir. »

Oui, j'aurais vraiment préféré la voir devenir une bimbo cervelle à un tas de déchet, et ce pour la simple et bonne raison que cela signifiait qu'elle suivait un objectif précis. Or, ce n'était pas le cas, et l'erreur était impardonnable. Enfin, difficilement pardonnable. Et j'avais beau dire, si je l'avais considérée comme un tas de déchet, je n'aurais pas pris la peine de venir la voir.

« Tu comprends ? lui demandai-je d'un ton radouci. Je ne pense qu'à ton propre bien. »

Je n'étais pas certain qu'elle fût disposer à me croire. Je connaissais bien ce type de gens et je savais que rien ne pouvait les faire dévier de son chemin. J'étais ridicule de passer du temps avec une fille comme elle, mais j'y croyais. Toutefois, le mal me paraissait immense. Quelqu'un né pauvre et malheureux qui me détestait était pour moi une personne malchanceuse, mais je n'étais pas du genre à m'apitoyer sur son sort. Quelqu'un bien né qui choisissait l'enfer... bon sang, fallait-il être fou pour faire un choix pareil ? Pourtant, j'aurais juré qu'Erin avait encore toute sa tête, même si elle n'était pas bien.
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M. Erin Rosebury

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MessageSujet: Re: Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy   Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Empty18.07.13 20:15



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Je viens gâcher ta vie.

 

 
Déchirée. Voilà comment j'étais avant. La seule personne qui pouvait le comprendre, c'était Neal. Il me connaissait vraiment, comme je suis, et ça depuis toujours. Puis, grâce à lui, j'ai pu changer. Je ne voulais plus vivre la vie que j'avais avant. Je profitais donc de mon amnésie, ça facilitait les choses. Mais évidemment, il fallait que quelqu'un y soit opposé. Ce quelqu'un, c'est Roy. Ce gars est tellement arrogant qu'il ne peut pas comprendre les souffrances des autres. C'est ce que je pense. Il commence à m'énerver. Roy n'arrête pas de me répéter la même chose. Encore et encore la même phrase revient à mes oreilles. "Tu fous vraiment ta vie en l'air", etc...

 Cette fois-ci, il est lui même venu me voir alors que je travaillais au bar vinyl. Toujours avec une même idée en tête. Il a quand même un comportement étrange celui là. Pourquoi s'inquiètes-t-il autant ? Je me pose bien la question, et n'a pas vraiment de réponse. J'attendais alors ce qu'il avait à dire aujourd'hui. Allait-il se répéter ? J'allais le savoir bientôt. Qu'avait-il à cacher ? Ça, je ne sais pas si j'allais le savoir. J'aimerais quand même pourquoi, qu'il me dise la vérité. Je ne comprenais pas pourquoi il agissait de cette façon. Toujours derrière moi. Je n'ai pas besoin de recevoir des conseils. Surtout de la part de quelqu'un que j'ai à peine connu. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire ? Il ne fait pas partie de ma famille. J'en ai plus. Seul Neal était resté auprès de moi. J'ai tant besoin de lui, sans Neal j'aurais été perdue et je ne sais où. Mais il fallait que Roy me rappelle la vrai raison du changement.

Je baissais la tête, fermais les yeux quelques secondes, et une petite larme apparu sur mon visage. Je me retins. Mais on la voyait quand même. La seule personne qui s’inquiétait vraiment pour moi c'était Neal, et voilà que Roy s'y met. Je fis une pause, et continuais à parler calmement, je murmurais presque. Je ne voulais pas que le patron me voit en train de discuter. Ce travail, c'est ma vie, et j'y tiens quand même malgré tout. "écoutes... Tu ne sais pas de quoi tu parles ! Et non, je ne fous pas ma vie en l'air. Je ne peux rien faire de toute façon. Tu ne me connais quasiment pas et inversement ! Tu ne sais pas ce qu'il s'est passé. Mais moi, je ne veux plus savoir. Je veux tirer un trait sur ce passé. Oublier mon enfance. Repartir de zéro, puisque j'ai tout perdu."

Le silence était revenu. Je ne voulais plus parler. Du moins, je ne voulais plus penser à ça. L'accident m'avait rendue presque amnésique, alors que pouvais-je faire d'autres ? Pour moi, il n'y avait plus de possibilité de faire marche arrière. Je suis bien ici, à Camden. Il n'avait pas le droit de me juger et de s’immiscer dans ma vie. Voilà, j'étais en colère. Je vis cette vie, que j'ai choisis. Même si je ne sais pas ce que l'avenir me réserve. En tout cas, j'étais heureuse malgré tout. "Que t'es pessimiste..." dis-je comme ça, après ses remarques. Je ne savais plus trop quoi penser de lui. Était-il sincère ? Beaucoup de questions me passaient par la tête. Que devais-je comprendre à travers son comportement ? Que je dois changer ? Et après ? Que va-t-il se passer ? Je ne savais pas si j'allais avoir une réponse à ces questions. "Je ne sais pas si je peux comprendre...". J'avais mal. J'étais mal.




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MessageSujet: Re: Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy   Je viens gâcher ta vie.   - Erin & Roy Empty21.07.13 16:26

Pendant les premières minutes, j'avais vraiment cru qu'elle n'en avait rien à faire de moi et qu'elle ne me considérait que comme un insecte nuisible et particulièrement collant. Le genre d'insecte avec qui il faut sortir la raquette électrique pour avoir le droit à un peu de paix. J'étais donc prêt à lui gueuler dessus aussi longtemps qu'il le fallait. Bien sûr, je n'allais pas ameuter tout le magasin : je n'étais pas fou. Tant que cela pouvait passer pour une conversation entre deux proches, ça m'allait, puisque Erin faisait partie des jolies filles avec qui je n'étais opposé à l'idée d'être vu en ville. Je suis comme ça : je juge les gens sur leurs richesses et sur leur apparence, mais pour les filles, je me base surtout sur leur apparence. Pas de chance pour elle : si elle était une petite fille modèle avec une tête d'intello boutonneuse, je l'aurais laissée tranquille. Et tant pis si elle gâchait sa vie, alors : je m'en foutrais complètement.
Mais une petite larme avait commencé à se former au coin de l'œil. Une seule et unique larme, pure transparence, et fière sur sa peau délicate. Une pure merveille dont j'étais moi-même ébloui tant c'était beau. Pour moi, la façon dont une fille pleure révèle beaucoup de sa personnalité. Des larmes à n'en plus finir et des cris sont pour moi désagréables et dénotent un sérieux manque de goût. En revanche, une fille qui laisse librement couler ses larmes, avec des sanglots discrets, est pour moi le summum de l'élégance - et si elle se tamponne l'œil avec un mouchoir, même un mouchoir bas de gamme, j'approuve son comportement. Erin, c'était différent, et j'aimais bien malgré tout. Une force de caractère qui l'empêchait de fondre en larmes, mais ce petit signe cristallin qui donne aux autres un aperçu de ce qu'elle est réellement. C'était de très bon goût. J'avais donc raison de m'acharner autant sur elle. Elle était sensible à mes arguments, sinon, la larme ne se serait pas créée. Mais, plus fondamentalement, cette élégance dont elle faisait preuve, sans le savoir je suppose, me disait que j'étais sur la bonne voie. Quelque chose de Mila existait encore sous son apparence de rebelle.
C'est pour cette raison que je saisis le premier article qui me vint sous la main, afin de me donner l'apparence d'un client. Si son patron rappliquait, je n'avais pas envie qu'il se mêle à cette conversation. Évidemment, j'étais sûr que, s'il savait qui j'étais, ce même patron éviterait de faire une scène et rechercherait une solution à l'amiable. Il n'avait aucun intérêt à se mettre à dos la famille des Winter, quoi que je fasse. Quant à ce qui arriverait à Erin ? Aucune idée, et pour être honnête, je m'en foutais complètement. Elle pouvait très bien se faire virer, ça me ferait plaisir de la voir quitter un poste pareil. Surtout que si elle revenait dans le droit chemin, je pourrais la placer où elle voudrait. Je ne savais pas si elle en avait conscience.
Tandis qu'elle continuait ses jérémiades, je me détournais, comme si je ne prêtais pas attention à ses arguments. Ce n'était pas difficile : c'était typiquement le genre de remarques qu'on peut s'attendre de la part de quelqu'un qui ne veut pas entendre raison. Erin avait même osé ressortir le fameux « tu ne peux pas comprendre » qui m'avait arraché un sourire aux lèvres. Je ne sais combien de gens ont fini par me sortir cette bonne vieille excuse après une discussion avec moi : ils se rendent assez rapidement compte qu'ils ne sont pas de taille à m'affronter sur le plan argumentatif. Je suis extrêmement difficile à convaincre, la plupart du temps - disons que pour certains sujets, je peux me montrer très ouvert, mais j'en étais bien loin avec Erin.
Après tout, Erin avait le droit de se victimiser, non ? Mon rôle serait de lui faire prendre conscience de la force que chaque être humain porte en lui. Je suis contre le déterminisme : je pense qu'il est du ressort de chacun de réussir dans la vie. La part de chance ? Je n'y croyais pas. Pourtant, j'avais eu de la chance, moi : j'étais né dans une bonne famille, j'avais une vie agréable, sans malheur, et si j'étais sujet à des crises de mélancolie, je m'en sortais toujours bien et j'allais en avant. Pour moi, vivre, c'était agir : aller de l'avant, dépenser tout son argent, prendre des risques et se lancer dans des projets. Si Erin pensait que ce qui lui arrivait - et j'ignorais ce que c'était - était la raison pour laquelle elle ne peut pas rebondir, elle était déjà comme morte. Je ne pouvais pas la laisser faire.
Seulement, au lieu de me remettre à gueuler, je fronçai les sourcils à sa dernière phrase. Ainsi, elle disait qu'elle ne pouvait pas comprendre, elle. Enfin un argument original ! Abandonnant mon analyse précise des rayons, je me tournai vers son visage pour vérifier à quel point elle était paumée. C'était vrai qu'Erin n'avait pas l'air d'être aussi à l'aise que moi : je la voyais un peu trop tendue, hantée par les démons de son passée. Une telle attitude avait tendance à me mettre en rage, car j'aurais voulu la secouer jusqu'à la faire réagir. Mais ce n'était pas mon genre de faire cela.
« Tu crois qu'il est bien ? » demandai-je d'un ton détaché en lui balançant un disque devant le visage.
De cette façon désinvolte, je lui montrais que je n'avais que faire des arguments qu'elle pourrait sortir pour justifier sa situation miséreuse. Elle pouvait bien avoir eu la vie la plus triste ou la plus effrayante de tous les êtres humains, je n'en avais que faire. D'ailleurs, elle n'avait pas à se plaindre : quoiqu'il lui soit arrivé, j'étais certain qu'il y avait pire quelque part ailleurs. Mais, parce que je voulais bien me montrer moins agressif à présent qu'elle semblait réceptive, je ne dis rien, réservant cet argument pour plus tard, lorsqu'elle m'aurait vraiment tapé sur les nerfs. Au lieu de quoi, je poussai un soupi mélancolique, comme si choisir un article dans un rayon était quelque chose de terriblement fatiguant et que j'étais déjà las. J'en profitai donc pour m'accouder au présentoir.
« Tu ne sais pas si tu peux comprendre ? Ben voyons. C'est sûr que je ne peux pas te comprendre, moi, quand tu parles comme ça. Tu te prends pour la Pythie ou quoi ? »
Je souris grandement, très content de ma petite référence. J'adorais sortir des références antiques par ci par là, juste pour montrer que je les connaissais. La Pythie était assez connue, donc l'effet était limité, mais j'étais certain que la plupart des gens n'y pensaient même pas. Me radoucissant encore, je pris le ton le plus compatissant que j'avais en réserve - à la limite du mielleux dégoulinant. À m'entendre, j'avais presque l'impression de parler à une gamine.
« Bon, en tout cas, je peux t'aider, tu sais ? Quel que soit ton problème, j'ai toujours une solution. Normal, après tout, je suis milliardaire. »
Et une vantardise pour la route ! Bien sûr, car je suis tellement utile que j'ai le droit de me vanter un peu. Je faisais une bonne action. Comment ne pas m'aimer ?
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Je viens gâcher ta vie. - Erin & Roy

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